Espagne : Rajoy ne posera aucune condition au PSOE pour accepter son abstention
Le président du gouvernement espagnol sortant, Mariano Rajoy, a indiqué jeudi à Torremolinos (Malaga-sud) qu’il ne posera aucune condition au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) pour accepter une éventuelle abstention du parti de gauche permettant son investiture comme chef du prochain exécutif.
Rajoy a réitéré par la même occasion son offre aux socialistes de faire partie d’un gouvernement de coalition avec le PP, soulignant qu’il s’agit toujours de l’option qu’il privilégie.
"Je ne vais leur poser (au POSE) aucune condition. J’avais dis lors du dernier débat d’investiture au Congrès des députés qu’un gouvernement de coalition constitue le meilleur choix (pour l’Espagne). Si cela n’est pas possible, mettons nous d’accord sur sept ou huit grandes questions", a-t-il précisé.
"Si cela n’est pas non plus possible, qu’on nous laisse au moins gouverner", a poursuivi Rajoy, relevant que sa priorité demeure la formation d’un gouvernement.
Le leader conservateur a affirmé qu’il est prêt à discuter avec le président de la Commission de gestion du PSOE lorsque celui-ci le souhaitera, faisant savoir que le message principal qu’il compte lui transmettre est que l’Espagne a besoin rapidement d’un gouvernement.
Il s’agit de la première déclaration à la presse de Rajoy sur la formation du prochain gouvernement depuis la démission samedi dernier du secrétaire général du PSOE, Pedro Sanchez. La presse espagnole a écrit dernièrement que Rajoy poserait des conditions pour accepter une abstention des socialistes.
Le comité fédéral du PSOE a procédé à la nomination d’une commission de gestion suite à la démission du secrétaire général, Pedro Sanchez.
Présidée par le président de la région autonome des Asturies (nord de l’Espagne), cette commission est formée de 11 membres, dont des proches de la présidente andalouse, Susana Diaz, pressentie pour succéder à Sanchez à la tête du parti socialiste.
Cette commission est chargée de diriger le parti de la rose jusqu’à la tenue de son prochain congrès fédéral durant lequel un nouveau secrétaire général sera élu.
Selon les observateurs, la démission de Pedro Sanchez, 44 ans, ouvre la voie à un soutien ou à une abstention du PSOE permettant la formation d’un gouvernement mené par le parti de Rajoy, arrivé premier aux dernières élections générales mais sans avoir la majorité absolue, ce qui favoriserait le déblocage de la crise politique qui dure depuis neuf mois en Espagne.