Emmanuel Macron : « La paix au Proche-Orient doit venir des dirigeants israéliens et Palestiniens »

Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé, vendredi, au président palestinien Mahmoud Abbas la désapprobation de son pays de la décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

«J’ai rappelé au président Abbas que je n’approuvais pas la décision prise par le président américain sur Jérusalem», a indiqué le chef de l’Etat français lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec le président Abbas au terme d’un entretien à l’Elysée.

La décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël les marginalise dans ce dossier, a observé le président français en soulignant que la Palestine «n’est pas seule, nous ferons en sorte qu’elle vive dans des frontières sûres et reconnues».

«Il n’y a pas d’alternative à la solution des deux Etats et pas de solution sans accord entre les parties sur Jérusalem», a insisté M. Macron, en annonçant son intention de se rendre en visite en 2018 dans les territoires palestiniens et en Israël.

Pour sa part, le président Abbas a prévenu qu’il n’accepterait aucun plan américain après la décision «partisane» du chef de l’Administration américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

«Nous n’accepterons aucun plan de la part des Etats-Unis à cause de l’esprit partisan et à cause de la violation du droit international» liée à la décision américaine, a-t-il affirmé. «En faisant cela les Etats-Unis se sont disqualifiés eux-mêmes», a souligné M. Abbas.

Le 10 décembre dernier, le président Macron avait déjà fait part au premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de la désapprobation de son pays de la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël.

C’est une décision «contraire au droit international et dangereuse pour la paix», avait-t-il affirmé au terme d’une audience accordée à Paris au premier ministre israélien.

Le chef de l’Etat français avait réaffirmé à cette occasion la position de la France en faveur de la solution de deux Etats vivant côte à côte en paix dans des frontières internationalement reconnues.

«La paix au Proche-Orient doit venir des dirigeants israéliens et Palestiniens», avait insisté le président Macron en appelant Netanyahu à «laisser une chance pour la paix» et à «des gestes courageux envers les Palestiniens» pour «sortir de l’impasse actuelle».

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