Edith affirme être propriétaire de ce petit griffon noir de trois ans qu’elle dit avoir prêté à l’âge de deux mois à son ex-concubin. Elle produit à l’appui de sa thèse son inscription au fichier national canin et réclame 2.000 euros de dommages et intérêts qui compenseraient la privation de la jouissance de sa chienne.
"Cette affaire pose un vrai problème de société. On m’a demandé de signer un protocole de garde alternée canin à l’instar de ce qui se fait pour les humains", explique Me Isabelle Terrin, l’avocate de Jean-Marie, à l’Associated Press. "En droit, le chien est un meuble. Qui en est le propriétaire, sinon celui s’en occupe au jour le jour?"
Depuis dix-huit mois, le petit griffon noir est devenu l’enjeu d’un différend au sein du couple désormais séparé, dans les quartiers chics de Marseille. Jean-Marie vit avec ce chien depuis le mois de décembre 2008. Il soutient que l’animal lui a été donné par son ex-compagne à l’âge de deux mois. "Faux", réplique l’avocat d’Edith, Me Jacques Dominici, "le chien a été confié provisoirement. Depuis, ma cliente, en dépit de toutes les démarches effectuées, n’a pas pu le récupérer. Alors, que faire, sinon venir devant le tribunal?"
"Je ne souhaite à personne de se retrouver ainsi devant le tribunal. Je trouve cette situation ridicule et immorale. Je me battrai jusqu’au bout pour garder Poupette", a confié à l’Associated Press l’informaticien marseillais, qui a refusé jusque-là toute tentative de conciliation et dénonce aujourd’hui "une vengeance sentimentale".
L’affaire devait être évoquée lundi devant le tribunal, mais l’un des avocats a demandé le renvoi. Elle sera effectivement plaidée le 2 janvier prochain.