Elections: Angela Merkel plus favorite que jamais après le duel TV

Angela Merkel a conforté dimanche soir son statut de favorite pour se succéder à elle-même lors du seul débat télévisé de la campagne électorale allemande. Son rival avait besoin d’une victoire pour inverser la tendance. Et il a échoué.

"Merkel a livré une performance pleine d’assurance, Schulz n’a pratiquement réussi aucune de ses offensives", juge ainsi le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung après ce duel retransmis sur les quatre principales chaînes de télévision et suivi par des millions d’électeurs.

Le chef de file des sociaux-démocrates allemands, Martin Schulz, devait impérativement prendre l’ascendant devant les caméras pour espérer combler son retard important dans les sondages face à la chancelière conservatrice.

Aussi éloquent et spontané qu’Angela Merkel est cérébrale et réservée, l’ancien président du Parlement européen était a priori le mieux armé pour emporter l’exercice et se relancer.

Objectif raté au vu des premiers sondages effectués par les chaînes de télévision publique. Au pouvoir depuis 12 ans, la chancelière a été jugée plus convaincante que son rival: 55% contre 35% selon l’enquête ARD et 32% contre 29% selon celle de ZDF.

Difficile dans ces conditions de croire à un rebond du SPD, qui affiche un retard d’une quinzaine de points dans les intentions de vote sur les conservateurs de la chancelière, à seulement trois semaines du scrutin.

Désaccords

Alors que Martin Schulz avait décidé de jouer la fermeté sur la Turquie, dans l’espoir de se démarquer de la chancelière, tenue par ses obligations diplomatiques, c’est cette dernière qui a volé la vedette sur le sujet.

Face à la détérioration de la situation des droits de l’Homme dans le pays, Angela Merkel a annoncé être favorable à un arrêt des négociations sur l’adhésion à l’UE de la Turquie. "Je ne vois pas l’adhésion arriver et je n’ai jamais cru que cela puisse survenir", a-t-elle expliqué, ajoutant que la question était seulement de savoir qui de la Turquie ou de l’UE "fermerait la porte" en premier.

Pour le reste, les piques de Martin Schulz ont fait l’effet de coups d’épée dans l’eau. Martin Schulz a tenté de mettre la chancelière sous pression sur sa décision controversée il y a tout juste deux ans d’ouvrir les portes du pays à des centaines de milliers de migrants. Sans grand résultat, vu que le SPD a été associé à ces décisions. Au final, c’est l’impétrant social-démocrate qui s’est retrouvé en difficulté. Alors qu’on lui demandait s’il excluait une alliance avec la gauche radicale allemande dans un futur gouvernement, il a refusé de répondre.

Une ambiguïté qui a récemment coûté une élection au SPD dans la région de Sarre, une majorité des électeurs allemands rejetant une telle perspective.

Avec AFP

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