Egypte: le maintien de l’accord de paix avec Israël, tributaire de l’aide américaine (parti islamiste)

Le Parti de la Justice et du développement, qui a remporté presque 50 % des sièges de l’Assemblée du peuple lors des dernières législatives, a souligné, jeudi, que l’Egypte revoir le traité de paix conclu avec Israël si les Etats-Unis décident de réduire leur aide.

"L’aide est l’un des engagements pris par les signataires de l’accord de paix. Si une des parties commet une entorse, les autres sont en droit de réviser leur position", a ajouté le vice-président du parti Liberté et justice, Essam Erian dans un communiqué.

"Agiter la menace de stopper l’aide de la part de l’administration américaine est déplacé, sinon l’accord sera revu et il pourrait trébucher", a-t-il mis en garde.

L’Egypte est le deuxième bénéficiaire de l’aide américaine au monde, derrière Israël, en contrepartie de la signature des accords de paix de Camp David en 1978.

Critiquant la décision du ministère égyptien de la Justice de déférer devant la justice 43 personnes de différentes nationalités, dont 19 Américains dans le cadre d’une enquête sur le financement illégal d’organisations non-gouvernementales, les Etats-Unis avaient mis en garde contre les conséquences de telles mesures sur les relations entre les deux pays et les "programmes d’aide" américains estimés chaque année à près de deux milliards de dollars.

Le Premier ministre égyptien, Kamal El Ganzouri a souligné que son pays ne changera pas ses positions concernant la question de financement étranger à des organisations non gouvernementales égyptiennes.

"L’Egypte, qui est en mesure de surmonter la crise actuelle, ne cédera à personne", a-t-il dit lors d’une conférence de presse, appelant les forces politiques à s’unir pour dépasser cette conjoncture similaire à celle de la Naksa suite à la victoire israélienne lors de la guerre de six jours en 1967.

Le chef du gouvernement égyptien a souligné que son pays "ne cédera pas aux pressions visant à lui faire renoncer aux poursuites judiciaires lancées contre des organisations non gouvernementales qui ont bénéficié de financements étrangers".

La justice égyptienne a accusé la semaine dernière des organisations non-gouvernementales, notamment américaines, d’ingérence "politique" illégale, et qu’elles auraient intensifié leur action après la chute du président Hosni Moubarak il y a un an. Ces associations sont accusées d’avoir agi "sans autorisation" pour mener des "activités purement politiques sans rapport avec un travail auprès de la société civile".

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