Des missiles de l’aviation syrienne tombent en territoire libanais

Quatre missiles tirés par deux avions de chasse syriens sont tombés lundi matin en territoire libanais près de la ville frontalière d’Arsal, selon des responsables locaux des services de sécurité qui n’ont pas fait état de victimes dans l’immédiat.

Il s’agit de l’un des incidents transfrontaliers les plus graves depuis le début le début de la crise en Syrie il y a 18 mois.

Les missiles sont tombés dans une zone escarpée et isolée à la périphérie d’Arsal, précise-t-on de mêmes sources.

L’agence de presse nationale libanaise NNA a rapporté que les avions syriens avaient tiré trois missiles, qui sont tombés près d’Arsal à environ 500 mètres de la frontière entre les deux pays.

A plusieurs reprises déjà, le conflit en Syrie a débordé sur le Liban voisin. Le pays du cèdre, sous tutelle syrienne pendant 30 ans jusqu’en 2005, est profondément divisé entre partisans et détracteurs du président syrien Bachar el-Assad. Ils se sont affrontés ces derniers mois, surtout dans la ville de Tripoli, dans le nord du Liban, tandis que des obus syriens sont tombés en territoire libanais.

"J’ai entendu plusieurs explosions et vu quatre nuages de poussières s’élever au-dessus de la zone", a raconté un habitant d’Arsal, Nayeh Izzedine, interrogé par téléphone par l’Associated Press. "Je ne sais pas s’il s’agissait d’un raid aérien mais il y avait un avion dans le ciel".

Les forces syriennes sont supposées traquer des insurgés dans le secteur, où des affrontements ont eu lieu de l’autre cô té de la frontière. En territoire libanais, les forces armées locales ont dans le passé arrêté des personnes soupçonnées de tenter de faire passer des armes en Syrie depuis le Liban.

En Syrie lundi, l’armée a par ailleurs bombardé plusieurs zones tenues par l’insurrection, notamment Alep, la plus grande ville du pays dans le Nord, et Hajar Aswad, un faubourg de Damas, selon des militants. L’Observatoire syrien pour les droits de l’Homme, basé en Grande-Bretagne, et les Comités locaux de coordination, sur le terrain, signalaient des affrontements entre troupes et insurgés.

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