Des milliers de personnes fuient les roquettes au Cachemire pakistanais

Des milliers de personnes ont fui leur domicile dans la partie pakistanaise du Cachemire ces dernières semaines, ont indiqué les autorités locales, après un regain de tensions entre Inde et Pakistan, avec des tirs récurrents de roquettes le long de la frontière.

Selon les autorités pakistanaises, environ 3.000 civils ont quitté leurs villages aux alentours d’Abbaspur près de la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto dans cette région contestée, après d’intenses bombardements des troupes indiennes ces deux dernières semaines.

Selon Sajid Hussain, un haut responsable administratif dans cette zone, la plupart des déplacés viennent de quatre villages frontaliers parmi les plus touchés.

"Nous sommes en train d’enregistrer ces déplacés", a indiqué à l’AFP M. Hussain, ajoutant que nombre d’entre eux se sont installés chez des proches, tandis qu’une cinquantaine de familles se sont abritées dans des bâtiments gouvernementaux.

Un habitant âgé d’un village proche de la LoC, Muhammad Saiddique, a indiqué à l’AFP que près de 80% des habitants de son village avaient fui.

Au moins six personnes ont été tuées et plus de 20 blessées ces deux dernières semaines dans le secteur d’Abbaspur, dans la dernière vague en date de heurts frontaliers, selon M. Hussain.

Le Cachemire, divisé depuis 1947 entre l’Inde et le Pakistan, est l’une des zones le plus militarisées au monde, marquée par une longue série de conflits.

Les deux puissances nucléaires rivales revendiquent toutes deux l’intégrité de cette région montagnarde riche en eau, et se sont affrontées par deux fois à ce sujet.

Ce regain de tension frontalier intervient alors que du côté indien du Cachemire des heurts ont à nouveau opposé forces gouvernementales et protestataires armés de pierres ce week-end, à l’occasion du premier anniversaire de la mort d’un leader séparatiste très populaire.

Burhan Wani, un leader charismatique de 23 ans très suivi sur les réseaux sociaux, a été abattu par les forces indiennes il y a un an, ce qui a embrasé le Cachemire indien, engendrant des manifestations anti-gouvernementales parfois meurtrières.

afp

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite