Des forces spéciales russes en Egypte, près de la Libye (responsable américain)
Des soldats de forces spéciales russes se trouvent actuellement dans une base militaire dans l’ouest de l’Egypte, près de la Libye où la Russie cherche à jouer un rôle accru, selon un responsable américain. Ce déploiement a été démenti par le ministère de la Défense russe.
L’administration américaine surveille "de près" l’évolution de la situation, a ajouté ce responsable.
Un diplomate occidental a également indiqué, sous couvert de l’anonymat, que des forces russes se trouvaient sur un "site" de l’armée égyptienne dans l’ouest du pays.
Mais selon le ministère russe de la Défense, "il n’y a pas d’unités des forces spéciales russes à Sidi Barrani".
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a démenti une volonté russe de s’impliquer davantage en Libye, déchirée par les luttes de pouvoir et une insécurité chronique.
"Une ingérence russe excessive dans les affaires libyennes n’aiderait sûrement pas et ne serait certainement pas utile. Mais cela ne veut pas dire que la Russie n’est pas en contact avec les parties qu’elle juge nécessaires", a-t-il ajouté.
La Libye est dirigée par deux autorités rivales: le gouvernement d’union nationale (GNA) à Tripoli, reconnu par la communauté internationale, et un gouvernement basé dans l’est du pays lié au maréchal Khalifa Haftar.
Le maréchal Haftar s’est rapproché de la Russie dernièrement, se rendant début janvier sur le porte-avions russe qui passait au large du pays en rentrant d’une mission au large de la Syrie.
Moscou a multiplié les initiatives en vue de rapprocher Haftar de Fayez al-Sarraj, le chef du GNA. Fayez al-Sarraj s’est rendu à Moscou le 2 mars dernier.
L’an dernier, le Pentagone avait reconnu la présence épisodique de petits groupes de forces spéciales américaines en Libye, pour identifier les groupes armés en présence et "essayer de comprendre exactement leurs intentions".
Londres et Paris ont également envoyé dans le pays des petits groupes de militaires ou d’agents des services secrets.
L’an dernier les Etats-Unis ont également appuyé militairement les efforts du GNA pour chasser le groupe Etat islamique de son bastion de Syrte.
Drones, navires de combat et avions de chasse ont pilonné les positions du groupe EI à 495 reprises en près de six mois. La ville a été totalement libérée des jihadistes en décembre.
afp