"Des lieux de culte juifs ou musulmans" avaient été évoqués par ce groupe "à l’idéologie proche de la mouvance néo-nazie", selon une source proche du dossier.
L’affaire était partie d’une information judiciaire ouverte à Grenoble le 8 septembre pour des infractions à la législation sur les armes et la mise en examen d’un premier suspect, finalement placé en détention provisoire, a précisé la source judiciaire. Deux autres hommes, dont un mineur, avaient été mis en examen à leur tour en octobre.
Cependant, "les investigations laissaient supposer qu’ils nourrissaient un projet, aux contours mal définis, de passage à l’acte violent susceptible de viser un lieu de culte", selon la source judiciaire, entraînant en janvier la saisie de la section antiterroriste du parquet de Paris.
Celui-ci avait alors confié les investigations à un juge d’instruction antiterroriste "par un réquisitoire supplétif des chefs d’association de malfaiteurs terroriste, transport détention et fabrication d’engins explosifs en relation avec une entreprise terroriste, détention non autorisée d’armes de catégorie A et port d’armes de catégorie B en relation avec une entreprise terroriste".
Par la suite, deux individus, dont un mineur, ont été interpellés et mis en examen le 23 mai pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et laissés libre sous contrôle judiciaire.
Depuis 2017, les services de lutte antiterroriste ont déjà mené au moins trois autres opérations dans la mouvance de l’ultradroite, dont la résurgence est prise au sérieux par les autorités même si ses capacités d’action sont jugées "limitées", selon une note des services du renseignement intérieur.