Début des municipales palestiniennes, limitées à la seule Cisjordanie

Les Palestiniens ont commencé à voter samedi matin en Cisjordanie occupée pour renouveler leurs conseils municipaux lors d’un scrutin de nouveau marqué par les divisions palestiniennes, la bande de Gaza en étant exclue.

A 07H00 (04H00 GMT), les bureaux de vote ont ouvert dans une centaine d’écoles à travers la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 50 ans par l’armée israélienne. Ils fermeront à 19H00 (16H00 GMT) et le dépouillement commencera alors.

Dona Kafri s’est rendue dès l’ouverture dans son bureau de vote du quartier cossu d’al-Tireh à Ramallah, le siège de l’Autorité palestinienne.

"Il était temps que nous puissions décider dans notre ville et notre pays", a-t-elle dit à l’AFP. Les dernières élections en Cisjordanie, également municipales, datent de 2012.

La dernière présidentielle remonte elle à 2005. Le mandat du président Mahmoud Abbas, qui s’est achevé en 2009, court toujours faute de consensus avec le mouvement islamiste Hamas, grand rival de l’Autorité palestinienne de M. Abbas.

Depuis 2007, le Hamas contrôle la bande de Gaza et l’Autorité palestinienne dirige la Cisjordanie.

Rami Nazal, employé de l’agence de l’ONU chargée des réfugiés palestiniens (UNRWA), vote dans une école du quartier d’Aïn Mesbah, à flanc d’une des nombreuses collines qui vallonent Ramallah.

"Il est important que chacun apporte sa voix" mais il faudra aussi que les élus "assument la responsabilité qui leur est donnée", estime-t-il.

Au total, plus d’un million d’électeurs sont inscrits en Cisjordanie.

Mais "environ 70% d’entre eux sont appelés aux urnes" samedi, a expliqué à l’AFP Hicham Kheil, en charge de la Commission électorale qui a organisé et supervise ce scrutin.

Dans 180 circonscriptions, majoritairement des villages, les habitants ont décidé en effet par consensus qu’une seule liste se présenterait et les résultats sont donc déjà connus.

Dans la bande de Gaza, en revanche, pas de scrutin. A l’issue d’un long feuilleton judiciaire, la Haute cour de justice palestinienne a refusé que le scrutin, initialement prévu dans les deux territoires pour la première fois depuis 2006, ne s’y tienne.

Des élections nationales aurait pu délivrer le message d’une unité entre Palestiniens. Au contraire, la non-participation de la bande de Gaza, avec ses deux millions d’habitants, scelle un nouvel échec des efforts de réconciliation.

Mais pour Zina Masri, qui votait avant d’aller travailler, "des élections municipales, c’est déjà mieux que rien" dans un pays où "la situation est différente de partout ailleurs dans le monde".

afp

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