La Slovaquie a déclaré cette semaine qu’elle pourrait fournir à l’Ukraine son système antimissile S-300 de fabrication russe, mais seulement à condition de recevoir un substitut, pour éviter d’affaiblir la sécurité de l’OTAN.
Alors que le président américain Joe Biden a promis d’aider l’Ukraine à se procurer des « systèmes de défense antiaérienne de plus longue portée » que les Stinger portés à l’épaule, il veut le faire sans entrer directement en conflit avec la Russie.
Les anciens systèmes russes S-300, dont disposent certains ex-pays communistes, dont la Slovaquie ou la Bulgarie, seraient une arme idéale, d’autant plus que l’armée ukrainienne en est familiarisée.
« Je peux confirmer que les premières unités chargées de déployer le système de défense antiaérien Patriot arrivent progressivement en République slovaque. Le processus se poursuivra dans les prochains jours », a écrit M. Nad sur Facebook.
Vendredi, les Pays-Bas ont annoncé qu’ils déploieraient une batterie Patriot sur la base militaire de Sliac, dans le centre de la Slovaquie, et l’Allemagne a confirmé qu’elle en enverrait deux autres dans le pays.
« Le système Patriot ne remplace pas l’ancien système russe S-300, mais il constitue un élément supplémentaire dans la défense de l’espace aérien de la République slovaque », a écrit M. Nad.
Le système Patriot « sera temporairement situé sur la base aérienne de Sliac, d’autres zones de déploiement sont actuellement en cours de consultation avec des experts afin que le parapluie de protection couvre le plus grand territoire possible en Slovaquie », a encore écrit Jaroslav Nad.
Les missiles sol-air S-300 sont considérés comme un système efficace destiné à protéger les sites stratégiques contre des bombardements aériens.