Le quotidien pro-Ouattara tout en étant prudent, soutient détenir l’information d’ « une source bien informée ». Selon lui, le Chef de l’Etat déposé par la coalition armée Licorne-ONUCI-FRCI chercherait ainsi à éviter la justice.
Cette information, pour les partisans du Président Gbagbo, est « à prendre au sérieux » car « elle regorge étrangement des similitudes avec l’assassinat en 1960 de Lumumba (Premier ministre du Congo) ». « Arrestation par les casques bleus, déportation dans le fief de son ennemi juré, assassinat maquillé en suicide ou lynchage », analyse un observateur.
« Il s’agit de préparer l’opinion au futur meurtre de l’homme », poursuit notre observateur qui pense qu’ « il représente aujourd’hui un cadeau empoisonné pour Ouattara qui ne peut le faire juger sans craindre l’effet domino sur les crimes de son camp ».
L’information paraît vraisemblable d’autant que l’homme était connu pour son amour de la vie. L’un de ses anciens amis, aujourd’hui détracteur farouche, le qualifia de « jouisseur ». Le Président « Je ne suis pas un kamikaze », avait répondu le Président Gbagbo sur une chaîne française, à ses détracteurs qui l’accusaient de vouloir mourir en martyr.
Les avocats du Président Gbagbo ont dans un courrier au Secrétaire Général de l’ONU, engagé sa responsabilité personnelle et celle de la France quant à la vie et au traitement de leur client durant toute la période de sa détention irrégulière.
Le Président Laurent Gbagbo, son épouse ainsi qu’une centaine ses proches, avaient été capturés le 11 avril suite à une opération menée conjointement par les forces françaises, les casques bleus de l’ONUCI et les forces loyales à Ouattara.