De plus en plus isolé sur la scène internationale, menacé d’être renversé militairement par ses voisins, le camp Gbagbo a mis en garde contre les graves conséquences économiques et humaines d’une telle opération qui exciterait le patriotisme et pourrait mener la Côte d’Ivoire à ‘la guerre civile’. Le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello, a par ailleurs dénoncé la décision ‘inacceptable’ des dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de le renverser par la force s’il refuse de partir de lui-même, et l’a ensuite qualifiée de ‘complot du bloc occidental dirigé par la France’, ex-puissance coloniale qui, avec la quasi-totalité du reste du monde, a reconnu la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre.
Une mission de la Cédéao dirigée par trois chefs d’Etat – Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap-Vert) – est attendue mardi à Abidjan. Ils tenteront d’impulser une sortie de crise ‘par le dialogue’.
(Source Le monde)