Colombie: Timochenko élu président du parti politique des FARC

Le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie, Rodrigo Londoño Echeverri alias Timochenko, a été élu, lundi, en tant que président du nouveau parti politique de l’ex-guérilla, baptisé Force alternative révolutionnaire commune (Farc).

"Lors de la première session plénière du Congrès national, les 111 membres m’ont élu président du parti FARC", a affirmé Timochenko sur les réseaux sociaux.

Présenté vendredi à Bogota, le nouveau parti se dit prêt à disputer le pouvoir à la droite libérale et conservatrice qui domine le pays, tout en demandant pardon à la société colombienne et en proposant un gouvernement de transition pour 2018.

Un autre chef de l’ex-guérilla colombienne, Pablo Catatumbo a indiqué que le nouveau parti "représentera de manière équitable les femmes, les groupes ethniques et toutes les expressions du nouveau mouvement politique", en affirmant que la démocratie est le mot d’ordre du nouveau parti, dont la création a été annoncée vendredi en même temps que la fin de l’existence des FARC en tant que mouvement armé.

Réunis en congrès depuis dimanche dernier à Bogota, plus de 1.200 délégués ont défini la ligne, les statuts, le nom et l’emblème du mouvement, une rose rouge avec une étoile à cinq branches en son centre et les lettres Farc en vert.

L’accord de paix signé en novembre dernier avec le gouvernement garantit à ce nouveau parti cinq sièges dans chacune des deux chambres du Parlement pour deux mandats. Mais ces députés et sénateurs désignés devront se présenter aux élections, l’ex-guérilla espérant alors accroître sa représentation.

Sur un autre registre, le gouvernement colombien et la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN), dernier mouvement de guérilla encore en activité en Colombie, sont parvenus, lundi à Quito (Equateur), à un cessez-le-feu bilatéral, peu avant la visite du Pape François en Colombie, du 6 au 10 septembre.

Les Farc, qui formaient encore récemment le plus important groupe insurgé de Colombie, ont abandonné la lutte armée aux termes des accords de paix conclus il y a un an avec Bogota mettant ainsi fin à un conflit de plus d’un demi-siècle qui a coûté la vie à plus de 220.000 personnes.

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