Ce rapport de force n’a guère évolué depuis une quinzaine d’années, puisque 32% des personnes interrogées y étaient déjà favorables en mars 2002 lors de la campagne présidentielle, 32% également en juillet 1997 juste après la victoire de la gauche suite à la dissolution de l’assemblée nationale.
Cette opinion à l’époque avait progressé puisque le soutien à la dépénalisation n’atteignait que 26% en janvier 1996.
Les moins de 35 ans acquis à la dépénalisation
L’âge joue un rôle déterminant puisque les moins de 35 ans – parmi lesquels se recrutent d’abord les consommateurs de cannabis – seraient aujourd’hui majoritairement acquis à cette idée (51% pour, 49% contre).
En revanche, les tranches d’âges plus élevées sont massivement opposés (31% d’adhésion seulement). Sur cette question, le regard sur la dépénalisation semble profondément changer autour de l’âge de 35 ans.
Le clivage politique se retrouve également: les sympathisants de gauche sont nettement plus favorables (48%) à la dépénalisation que ceux de droite (20% seulement à l’UMP et 28% au FN).
Près d’un électeur de gauche sur deux est favorable à cette proposition, des différences importantes existent selon les sensibilités: une majorité des proches du Front de Gauche (52%) ou des Verts (53%) y adhèrent, ce taux étant plus faible au PS: 43% pour et 56% contre.
Le clivage homme/femme influe également sur ce sujet, 43% des hommes étant favorables à cette proposition contre seulement 30% des femmes.
Le sondage a été réalisé par téléphone sur un échantillon de 955 personnes, dont la représentativité a été assurée selon la méthode des quotas.