Le candidat du Front de gauche à l’Elysée s’est toutefois réjoui que la campagne contre son "principal adversaire" puisse "commencer de manière claire et ouverte" avec cette entrée en scène du chef de l’Etat.
"Ce soir, nous avons assisté à un numéro de pur cynisme de la part de quelqu’un qui vient nous parler de ses ambitions sociales, après avoir fait reculer le pays comme aucun autre président ne l’avait fait de toute la Ve République", a-t-il constaté sur France-2.
"Cet homme-là , c’est celui qui vous a pris la retraite à 60 ans, ne l’oubliez jamais", a-t-il lancé aux téléspectateurs. "Il prétend donner la parole au peuple", en proposant de recourir au référendum, "mais il la lui refuse sur le principal sujet d’actualité français, européen et mondial qu’est le prochain traité européen", a-t-il ajouté.
Pour M. Mélenchon, "nous avons, en gros, entendu les ritournelles dont nous avons été régalés pendant cinq ans, néolibérales". Et ce "verbiage" s’est, d’après lui, terminé par "quelque chose d’offensant lorsqu’il a dit qu’il se préoccupait du travail, qu’il veut le mettre au centre alors qu’il a créé tant de chô mage dans notre pays et que, par dessus le marché, il traite les chô meurs d’assistés".
Quant à la campagne qu’il compte mener contre le candidat Sarkozy, le leader du Front de gauche a rappelé que le chef de l’Etat était déjà "contenu dans toutes (ses) critiques".
"Ce que je reproche aux autres, c’est de faire comme lui sur tous les sujets", a-t-il expliqué. "Quand je m’attaque à Mme Le Pen (candidate du Front national, NDLR), je fais coup double parce qu’au fond, il ne fait jamais que reprendre l’essentiel des thèmes qu’elle défend", a-t-il relevé.
A ses yeux, "il y a une extrémisation de la droite qui fait qu’en combattant l’un, on combat l’autre".