Le roi, âgé de 89 ans, paraissait en bonne forme, bien qu’équipé apparemment d’un petit appareil d’assistance respiratoire.
Barack Obama, qui était accompagné du secrétaire d’Etat John Kerry et de sa conseillère à la sécurité nationale, Susan Rice, espère convaincre le royaume wahhabite que les craintes d’un désengagement de Washington au Proche-Orient sont sans fondement.
Les dirigeants saoudiens souhaitent pour leur part que les Etats-Unis infléchissent leur position à l’égard des rebelles syriens, que Ryad soutient activement. Ils se sont inquiétés par le passé des réticences de Washington à fournir des missiles sol-air aux insurgés, craignant qu’ils ne tombent entre les mains d’islamistes.
"Lors de son entrevue avec le roi Abdallah à Ryad, le président Obama a souligné l’importance que les Etats-Unis accordent à leur étroite relation avec l’Arabie saoudite qui dure depuis plus de 80 ans", dit la Maison blanche dans un communiqué.
"CERTAINES DIVERGENCES"
Washington et Ryad, poursuit-elle, coopèrent notamment à la résolution de la crise syrienne, du contentieux nucléaire avec l’Iran, du conflit israélo-palestinien et dans la lutte contre l’extrémisme.
Selon le conseiller adjoint à la sécurité nationale, Ben Rhodes, la coordination avec l’Arabie saoudite sur le dossier syrien, notamment en ce qui concerne l’aide aux rebelles, s’est améliorée.
"C’est en partie la raison pour laquelle je pense que nos rapports avec les Saoudiens sont meilleurs qu’au cours de l’automne dernier, lorsque nous avions certaines divergences stratégiques sur notre politique syrienne", a-t-il déclaré aux journalistes qui accompagnaient la délégation à bord de l’avion présidentiel.
Selon le Washington Post, les Etats-Unis seraient prêts à intensifier leur aide secrète aux rebelles syriens dans le cadre d’un programme en discussion avec leurs alliés au Proche-Orient, notamment l’Arabie saoudite. (voir )
La famille régnante saoudienne, sunnite, juge impératif de faire tomber le régime d’Assad afin de faire barrage à la domination de l’Iran chiite sur les pays arabes, point de vue que ne partage pas Washington.
En aidant les insurgés, les Saoudiens espèrent modifier l’équilibre des forces pour amener les principaux soutiens du régime syrien à accepter l’idée d’une alternance politique.