Du cirque, du théâtre de rue, de la musique folklorique, de la photographie sont autant de déclinaisons artistiques qui vont investir l’espace public pour que la violence fondée sur le genre occupe une place transversale dans les politiques publiques.
Un spectacle rue grandeur nature et qui fait le pari de sensibiliser les consciences les plus rétives rendu possible grâce au projet « Baraka, pour une culture d’égalité et le droit à une vie libre de violences ». L’activité proposée samedi 10 novembre, en plein air, de 15hà19h, s’inscrit dans la droite ligne de la campagne « BARAKA ! Ensemble contre les violences », lancée en décembre 2016 par Oxfam au Maroc. L’objectif est clairement affiché : remettre en question les stéréotypes basés sur le genre et déconstruire les normes sociales qui perpétuent les violences notamment à travers l’expression artistique.
La fédération de la Ligue des droits des femmes s’est naturellement jointe à ce mouvement citoyen. On retrouve également le théâtre « Aquarium » de la très engagée Naima Zitane. pour y contribuer.
Sur les rives du Bouregreg, côté Rabat et jusqu’au coucher du soleil de jeunes lauréats de l’Ecole Nationale de Cirque SHEMS’Y vont présenter un spectacle où le harcèlement sexuel est l’anti-héros.
Le théâtre de rue est lui au convoqué pour sensibiliser à la très contestée loi 103-13 relative aux violences faites aux femmes. Avec sa troupe, la comédienne Fatima Zohra Lahouitar va ainsi mettre en scène un spectacle de théâtre de rue dans la perspective d’attirer l’attention du public sur la question du harcèlement sexuel et les dispositions de la loi.
Du spectacle jusqu’au bout pour dire stop au harcèlement sexuel des Marocaines avec une une troupe de Jakjouka venue tout droit de Larache pour présenter des titres dont le dénominateur commun est l’égalité entre les femmes et les hommes.
L’expression artistique pour mieux faire passer le message et dire stop à toutes les formes de violences faites aux Marocaines. Des stands d’information sont également au programme pour répondre à toutes les questions relatives à une telle violence axée sur le genre que vous n’avez jamais osé poser. « Mais aussi pour faire connaître la loi 103-13 qui sanctionne ces formes de violences », explique l’un des organisateurs de cette manifestation.
La loi contre la violence faite aux femmes est sous le feu de toutes les critiques du mouvement féminin et des défenseurs des droits humains. Le texte ne donne pas de définition de la violence conjugale et ne considère pas explicitement comme un crime le viol d’une femme par son mari. Une loi qui oblige les victimes à engager des poursuites pénales pour obtenir une protection et ne prévoit pas de financement pour les refuges où sont accueillies les femmes qui ont survécu à l’enfer de la violence conjugale ou familiale,