Dans des déclarations à la MAP, des membres de huit familles des victimes françaises ainsi que le père d’une jeune suisse tuée dans cet attentat ont indiqué que "les peines infligées à Othmani et Dah sont exemplaires" et sont à "la hauteur de l’acte terroriste qu’ils ont commis". "J’espère que cela servira de leçon à l’avenir pour certaines personnes de leur espèce", a confié la mère de l’une des victimes française. Toutefois, les membres des familles des victimes françaises, se disent "très déçues" des peines, allant de 2 à 4 ans de prison, prononcées à l’encontre des autres accusés dans cette affaire.
Pour le père de l’une des victimes suisses, M. Arnaldo Caccia, qui était accompagné notamment par son avocat, le verdict de la cour était "juste" en ce qui concerne Othmani et Dah. "Ce déplacement au Maroc m’a été d’un grand apport sur le plan psychologique vu que j’ai rencontré les proches parents des autres victimes qui m’ont aidé, en quelque sorte, à atténuer ma souffrance", a-t-il dit, arborant une photographie de sa fille, tuée ainsi qu’un ami dans cet attentat.
La Chambre criminelle (1er degré) chargée des affaires de terrorisme près la Cour d’Appel de Salé a condamné, vendredi, à la peine capitale Adil Othmani, principal accusé dans l’attentat terroriste d’Argana. Dans la même affaire, Hakim Dah a été condamné à la perpétuité.
Le tribunal a également prononcé des peines de 4 ans de prison ferme contre Abdessamad Battar, Ouadia Askiriba, Brahim Cherkaoui, Azzeddine Chedari, alors que Mohamed Reda, Mohamed Njimi et Abdelfettah Dahhaj ont écopé de deux ans de prison ferme.
Neuf individus ont été poursuivis dans cette affaire, chacun en ce qui le concerne, pour "constitution de bande criminelle en vue de préparer des actes terroristes, meurtre avec préméditation, possession et fabrication d’explosifs par effraction à la loi dans le cadre d’un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l’ordre public par l’intimidation, la tenue de réunions publiques sans autorisation et l’exercice d’une activité au sein d’une association non-autorisée".