Armer l’opposition syrienne conduirait à une guerre civile (Mohamed Amr)

Armer l’opposition syrienne conduirait à la recrudescence des actes de tueries et au déclenchement d’une "guerre civile" dans le pays, a mis en garde mardi le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohamed Kamel Amr.

"Il est impératif de résoudre cette crise de façon pacifique et dans le cadre de l’initiative arabe", a souligné le chef de la diplomatie égyptienne dans des déclarations à la presse.

Tout en qualifiant la situation en Syrie de "déplorable et dangereuse", le responsable a appelé à donner une chance à la mission de l’envoyé spécial de la Ligue arabe et de l’ONU pour la Syrie, Kofi Annan.

La semaine dernière, Damas avait notifié par écrit à l’émissaire international son accord pour son plan en six points, approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU, et qui préconise, entre autres, la cessation de toute forme de violence armée par toutes les parties sous supervision de l’ONU, la fourniture d’aide humanitaire à toutes les zones affectées par les combats et la libération des personnes détenues arbitrairement.

Le ministre a également plaidé pour le lancement de négociations entre l’opposition et le gouvernement sous l’égide de la Ligue arabe.

Il est important pour l’opposition à l’extérieur et l’intérieur du pays de s’unir pour présenter une seule vision, a ajouté M. Amr, considérant le Conseil national comme une des factions de l’opposition syrienne.

"Le Caire entretient des contacts avec toutes les factions de l’opposition, les appelant à s’unir", a-t-il insisté.

Le 23ème Sommet arabe, réuni jeudi dernier à Bagdad, a souligné son attachement à une solution politique et au dialogue national entre opposition et pouvoir en Syrie et réitéré le rejet de toute ingérence étrangère dans la crise qui secoue ce pays depuis plus d’un an et qui a fait des milliers de morts et de blessés.

Un nouveau bilan, fourni la semaine dernière par les Nations unies, fait état de plus de 9.000 morts depuis le début de la révolte en Syrie.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme, une ONG, avance pour sa part le chiffre de 9.734 personnes tuées, dont 7.056 civils et 2.678 soldats des troupes du régime.

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