Après deux mois de convalescence à Paris, le président malien par intérim de retour à Bamako
Après deux mois de convalescence à Paris, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, est rentré vendredi à Bamako, capitale d’un pays en pleine tourmente où il avait été violemment agressé dans son bureau par une foule de manifestants hostiles à son maintien au pouvoir. Dès son retour, il a « pardonne » à ses agresseurs
S’il "estime qu’il a besoin de temps" supplémentaire, "il peut saisir ses pairs chefs d’Etat" de la région, a toutefois affirmé vendredi le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, à l’issue d’un entretien avec son homologue français Laurent Fabius à Ouagadougou.
Un tel gouvernement doit avoir la légitimité suffisante pour pouvoir lancer, avec le soutien de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), une contre-offensive dans le nord du pays totalement occupé depuis quatre mois par les islamistes liés à Al-Qaïda au maghreb islamique (Aqmi).
Dioncounda Traoré devra décider s’il maintient à son poste Cheick Modibo Diarra, astrophysicien de renommée internationale qu’il avait nommé Premier ministre le 17 avril, et qui est de plus en plus contesté.