Algérie: le Premier ministre veut rassurer face à la chute des prix du pétrole

Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a affirmé samedi à Alger qu’il ne fallait ni « s’alarmer » ni « s’endormir » face à la baisse des pris du pétrole qui ont fait perdre au pays la moitié de ses recettes extérieures.

Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a affirmé samedi à Alger qu’il ne fallait ni "s’alarmer" ni "s’endormir" face à la baisse des pris du pétrole qui ont fait perdre au pays la moitié de ses recettes extérieures.

"Il ne faut ni s’alarmer, ni s’endormir, mais bouger dans la bonne direction avec ambition et courage", a affirmé M. Sellal lors d’une rencontre entre le gouvernement et les préfets consacrée aux effets de la crise pétrolière.

En 2015, les revenus attendus des exportations d’hydrocarbures, la principale ressource du pays, seront de 34 milliards de dollars contre environ 60 mds initialement prévus. En 2014, ces exportations avaient généré 68 mds USD de recettes.

"Malgré le contexte économique défavorable, nous pouvons bâtir une économie émergente et diversifiée", a plaidé M. Sellal.

Par ailleurs, selon lui, les marges de manoeuvre budgétaires et financières "permettent d’aborder avec sérénité la situation". "Mais, a-t-il averti, elles ne doivent pas être avancées pour justifier le statu quo".

"Il faut mieux compter nos sous mais sans faire caler le moteur économique qui soutient l’emploi et le pouvoir d’achat", a-t-il plaidé ajoutant que "des actions de rationalisation sont et seront menées pour mieux maîtriser les dépenses de l’Etat et des collectivités locales".

En raison de la crise, le pays veut maîtriser ses importations et diversifier son économie, notamment en développant l’agriculture et le tourisme, afin de freiner l’hémorragie des devises.

L’Algérie a adopté fin juillet un budget rectificatif 2015 prévoyant une baisse de 50% du revenu des exportations, essentiellement pétrolières, et de nouvelles mesures fiscales pour compenser en partie cette baisse.

Le budget rectifié prévoit des recettes globales de 49 milliards de dollars et des dépenses de 81 milliards, soit un déficit de 32 milliards de dollars contre 42 dans le budget initial.

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