De son côté, son prédécesseur Jacques Chirac, cible d’une plainte pour mise en danger d’autrui et homicides volontaires, n’a pas à témoigner devant un juge dans cette affaire, dit son avocat.
La piste d’une vengeance après l’arrêt du versement de commissions a pris de l’ampleur dans l’enquête sur l’attentat suicide qui fit en 2002 15 morts, dont onze Français de la Direction des constructions navales (DCN). Ceux-ci travaillaient à la construction de sous-marins vendus par Paris.
Plusieurs témoins-clés, dont l’ancien ministre de la Défense Charles Millon et Dominique de Villepin, secrétaire général de l’Elysée sous Jacques Chirac, ont confirmé que, tout juste élu en 1995, le chef de l’Etat avait demandé de mettre fin aux contrats pouvant donner lieu à des rétro-commissions, dont celui des ventes de sous-marins signé en septembre 1994.
L’argent, selon une piste suivie par la justice, pourrait avoir servi à financer la campagne présidentielle du Premier ministre de l’époque, Edouard Balladur. Nicolas Sarkozy était à l’époque porte-parole de sa campagne et ministre du Budget.