A Berlin, Hollande doit rassurer Merkel après sa défaite électorale

François Hollande, à Berlin ce mardi pour un conseil des ministres franco-allemand, devrait s’employer à rassurer son alliée Angela Merkel sur le maintien du cap des réformes en France pour assainir ses finances publiques, après la nouvelle claque électorale infligée dimanche à sa majorité.

Le chef de l’Etat français est arrivé vers 11H15 (09h15 GMT) à la chancellerie où il a été accueilli par Mme Merkel avec les honneurs militaires. Il devait ensuite s’entretenir avec la chancelière.

Signe de la gravité de la situation, le Premier ministre Manuel Valls, qui devait initialement participer à ce conseil, puis rencontrer à Francfort le président de la BCE Mario Draghi, a décidé in extremis de rester à Paris, en accord avec le président de la République.

Avec une mission: renouer le dialogue avec sa majorité sortie exsangue et divisée de cette quatrième débâcle électorale en un an, et dont l’aile frondeuse réclame désormais à cor et à cri un changement de ligne politique à gauche.

Alors que la presse allemande titrait lundi sur "la claque", "la débâcle", "l’affront" subis par "les socialistes au pouvoir à Paris", M. Hollande aura lui à coeur de confirmer à Mme Merkel, gardienne intransigeante de l’orthodoxie financière, sa volonté de maintenir le cap des réformes engagées par la France pour relancer l’investissement et réduire ses déficits.

Optimiste, le président français compte sur la reprise économique qu’il voit frémir pour ramener le déficit public de la France à 3% du PIB en 2017 et finir par endiguer un chômage toujours en hausse.

"Il y a une vraie conviction en Allemagne que la France fait des réformes (…) Il faut montrer que ce processus avance quelles que soient les échéances électorales, que cela ne change pas les projets de réformes, au contraire", assure-t-on dans l’entourage du ministre français de l’Economie Emmanuel Macron.

En parallèle du conseil, celui-ci publiera avec son homologue allemand Sigmar Gabriel une déclaration conjointe, qui viendra en plus de celle des deux gouvernements, donnant la liste d’une petite dizaine de projets d’investissement franco-allemands auxquels ils travaillent depuis plusieurs semaines. L’idée est de capter une partie des fonds du plan d’investissement européen dit "plan Juncker", qui est encore en voie de finalisation.

M. Macron, qui a endossé le rôle de "VRP de la France", donnera aussi une conférence en anglais dans une école de commerce sur ce +New deal européen+", indique un conseiller.

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