Le recteur Dalil Boubakeur devrait être élu ce dimanche à la tête du Conseil français du culte musulman
Selon les informations d’Atlasinfo, Dalil Boubakeur, qui a déjà accompli deux mandats à la tête du CFCM en 2003 et 2005, va succéder à Mohammed Moussaoui pour un autre mandat de deux ans. Un choix consensuel de la part du Conseil d’Administration du CFCM qui se réunit ce dimanche à Bagnolet (près de Paris), pour élire son Bureau Exécutif, conformément au nouveau mode de gouvernance et d’alternance adopté après la réforme du CFCM, le 23 février 2013.
Pour permettre à cette instance représentative de l’islam de France de dépasser un blocage qui menaçait de la faire imploser, les administrateurs du CFCM, issus d’un premier tour d’élections régionales qui s’est déroulé le 8 juin dernier, devraient donc voter pour le recteur Boubakeur, pressenti au départ pour prendre la présidence avant de se retirer, sous la pression, au profit de l’avocat de sa mosquée, Me Chems-eddine Hafiz.
Sauf que la candidature de l’avocat de la GMP, Me Hafiz, a suscité un tel rejet non seulement de la part du Rassemblement des musulmans de France (RMF) qui lui reproche vivement d’être aussi l’avocat du Polisario, un groupuscule de séparatistes soutenus financièrement et logistiquement par l’Algérie contre le Maroc, mais aussi de la part des Africains et des Turcs. Me Hafiz a été entendu par la police après un dépôt de plainte contre lui pour insultes racistes, proférées lors d’une réunion du Bureau Exécutif du CFCM.
"Me Hafiz ne fait pas l’unanimité au poste du président. Comment travailler avec une personne contestée de tout part? Les tensions minent le travail du CFCM. Il est temps que cela s’arrête si nous voulons vraiment avancer", confie une source proche du dossier, avant d’ajouter que le CFCM devrait, tout de même, lui concéder un poste de vice-président, pour "calmer la GMP". Est-ce un nouvel aveu d’impuissance ?