Le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, a demandé une telle aide lors de sa rencontre de la semaine dernière avec le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, lequel a soulevé la question vendredi dernier avec Barack Obama à Washington.
"C’est un sujet que le président (américain) et le secrétaire général ont évoqué en long et en large, à savoir que l’Alliance atlantique pourrait jouer un rôle plus important dans la formation des forces de sécurité libyennes", a déclaré un haut responsable américain à bord de l’avion emmenant le chef du Pentagone, Chuck Hagel, à Bruxelles.
Ce sera la première réunion des ministres de la Défense de l’Otan à laquelle Chuck Hagel participera en tant que secrétaire à la Défense.
Au menu des discussions figurera aussi l’ampleur du soutien de l’Otan aux forces afghanes après l’achèvement du transfert de la responsabilité de la sécurité aux autorités de Kaboul à la fin 2014.
En Libye, l’Otan a joué un rôle essentiel dans le renversement du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, en instaurant une zone d’exclusion aérienne et en faisant intervenir son aviation pour empêcher les forces libyennes d’attaquer les zones civiles tenues par les insurgés.
Mais la chute du colonel Kadhafi a laissé un vide en matière de sécurité, que les nouvelles autorités ont bien du mal à combler. Nombre d’islamistes liés à Al Qaïda se seraient déployés dans les zones du Sud libyen, qui échappent à l’autorité de Tripoli, depuis qu’ils ont été chassés du nord du Mali par l’opération "Serval" lancée en janvier par les forces françaises.
Le Niger a déclaré que les attaques suicide qui ont fait 25 morts en mai dans une base de l’armée à Agadez et une mine d’uranium gérée par Areva à Arlit avaient été lancées à partir du sud de la Libye, ce que les autorités de Tripoli ont démenti.
Ali Zeidan n’en pas moins jugé opportun de demander à l’Otan d’apporter un soutien technique et une formation aux forces de sécurité libyennes.