Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault est lui-même monté au créneau samedi en début d’après-midi pour tenter d’éteindre l’incendie.
Dans deux tweets, qu’il a pris soin de publier en français et en allemand, il rappelle que "l’amitié franco-allemande est indispensable pour redonner un nouvel élan au projet européen et trouver les voies du retour de la croissance". Il ajoute qu’"on ne résoudra pas les problèmes de l’Europe sans un dialogue intense et sincère" entre les deux pays.
De son côté, le ministre des Affaires européennes, Thierry Repentin, assure "que dans le tandem, il n’y en a pas un qui pédale et l’autre qui tient le guidon". "Il y a un dialogue franc. Nous ne taisons pas nos divergences", affirme-t-il dans un entretien samedi au site lejdd.fr.
Ces propos interviennent alors que le Parti socialiste et plusieurs de ses hauts responsables semblaient vouloir pousser l’exécutif à une confrontation avec Berlin.
La direction du PS avait ainsi déposé en fin de semaine un projet de texte d’une vingtaine de pages mettant en cause l’Europe de la droite, et qualifiant Mme Merkel de "chancelière de l’austérité", à "l’intransigeance égoïste".