"C’est un très grand pas en avant", s’est félicité M. Kerry lors d’un point de presse, au lendemain d’une réunion qu’il a conduite avec des ministres des Affaires étrangères de pays membres de la Ligue arabe.
"Contrairement à la proposition d’origine qui ne parlait que des lignes de 1967 et de rien d’autre, ils (les pays arabes, ndlr) ont déclaré hier qu’ils étaient prêts à accepter les frontières de 1967 avec des ajustements reflétant un accord mutuel sur des échanges de territoires", a expliqué le chef de la diplomatie américaine.
"Je pense que c’est significatif", a insisté M. Kerry après des entretiens avec son homologue espagnol José Manuel Garcia-Margallo.
"Nous avons beaucoup de travail à faire, beaucoup de gros obstacles à surmonter", a toutefois prévenu le ministre américain, très impliqué depuis son entrée en fonction il y a trois mois dans une tentative de relance du processus de paix israélo-palestinien.
Lors de la réunion de lundi à Washington entre la délégation de la Ligue arabe et M. Kerry, le Premier ministre et chef de la diplomatie du Qatar, Hamad ben Jassem al-Thani, dont le pays préside le comité de suivi de l’initiative de paix arabe, s’était dit favorable à un "échange mineur de territoire comparable et mutuellement accepté".
Les précédentes négociations sur les frontières portaient déjà sur l’échange de territoires, qui permettrait à Israël de conserver les blocs de colonies les plus peuplés. Les Palestiniens et la Ligue arabe exigent qu’elles se fondent sur les lignes d’avant la guerre de 1967, une référence catégoriquement exclue par Israël.
"Israël accueille favorablement l’encouragement donné par la Ligue arabe et le secrétaire d’Etat au processus politique", a réagi dans un communiqué un haut responsable israélien, en référence aux pourparlers de paix bloqués depuis septembre 2010.