"Comme pour le sionisme, l’antisémitisme et le fascisme, il est devenu impossible de ne pas considérer l’islamophobie comme un crime contre l’humanité", a-t-il déclaré mercredi à Vienne lors d’une conférence de l’Alliance des civilisations parrainée par l’Onu, selon la presse turque.
La Maison blanche s’est également indignée des propos de Recep Tayyip Erdogan. "Nous réfutons la qualification de crime contre l’humanité employée par le Premier ministre Erdogan au sujet du sionisme, qui est offensante et fausse", écrit Tommy Vietor, porte-parole de Barack Obama, dans un communiqué.
"Nous encourageons les peuples de toutes confessions, cultures et idées à dénoncer les actes haineux et à surmonter les divergences de notre époque", ajoute-t-il.
Les relations entre Israël, qui était alors son unique allié dans le monde musulman, se sont considérablement dégradées après la mort de neuf Turcs dans l’abordage par les forces spéciales israéliennes d’un bateau chargé d’aide à destination de la bande de Gaza, en mai 2010.
La presse des deux pays a toutefois fait état d’un réchauffement ces dernières semaines. Des diplomates de haut rang se seraient ainsi rencontrés en février à Rome et du matériel militaire israélien aurait été livré en Turquie.