La CEDEAO est appelée à se mobiliser pour éradiquer le narco-terrorisme dans la région sahélo-sahélienne (Ouattara)
Intervenant à l’ouverture du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays de la CEDEAO, le président Ouattara, a salué "la prompte réaction de la France pour stopper l’avancée des groupes terroristes vers le sud du Mali", appelant par la même occasion la communauté internationale à se mobiliser pour éradiquer le narco-terrorisme qui tend à faire du Mali un sanctuaire menaçant la paix et la sécurité dans la région et dans le monde.
"Au moment où notre sous-région fait face à son plus grand péril sécuritaire et humain, je salue la détermination de la communauté internationale, en particulier l’engagement et le soutien de la France, qui a empêché la conquête d’un Etat, de son territoire, de son peuple, de ses institutions et de sa souveraineté par un véritable consortium terroriste" , a indiqué le président Ouattara.
La guerre contre le terrorisme et le narcotrafic international n’est plus propre au Mali, a-t-il ajouté, relevant que l’éradication de ce fléau nécessite la conjugaison des efforts de l’Union africaine (UA), la CEDEAO et la communauté internationale. L’Organisation des nations unies est appelée à adopter une résolution définissant la feuille de route pour l’instauration d’une paix durable au Mali, a poursuivi le président ivoirien, affirmant la volonté des pays de la CEDEAO avec le concours de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux à l’application de la résolution 2085 autorisant le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA).
L’Union africaine et la CEDEAO, a fait remarquer le président ivoirien, sont plus que jamais appelées à engager une guerre inlassable contre les terroristes occupant le nord du Mali, depuis un peu plus de neuf mois, en vue de permettre la restauration de la paix et de la démocratie dans cet Etat de la sous-région.
Le président en exercice a, en outre, appelé la CEDEAO à accélérer le rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali avec l’appui logistique des partenaires et assumer sa responsabilité en toute légitimité sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies.
"Nous croyons que l’heure a sonné pour un engagement plus large des grandes puissances et du plus grand nombre d’Etats et d’organisations aux opérations militaires, afin qu’une plus grande solidarité se noue autour de la France et de l’Afrique dans la guerre totale et multiforme contre le terrorisme au Mali", a-t-il dit.