"La sécurité est la priorité. Malheureusement, nous avons dû prendre cette décision parce que l’emplacement de notre ambassade est très proche des combats intenses et des violences en cours entre factions armées libyennes", a déclaré la porte-parole du département d’Etat, Marie Harf, dans un communiqué.
Cette évacuation par voie terrestre, avec un appui aérien, intervient après deux semaines d’affrontements entre milices rivales, notamment pour le contrôle de l’aéroport international de Tripoli fermé depuis le 13 juillet.
Trois chasseurs F-16 ont assuré la protection aérienne du convoi, également survolé par un avion Osprey transportant des "marines".
L’ambassade américaine abrite huit diplomates et environ 200 membres des services de sécurité américains qui ont tous été évacués.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui se trouvait à Paris pour des entretiens sur situation dans la bande de Gaza, a déclaré que la Turquie avait procédé pour sa part à l’évacuation de Libye de quelque 700 personnes.
Ces mesures de sécurité traduisent la nette dégradation de la situation en Libye, près de trois ans après la chute de Mouammar Kadhafi.
Le personnel diplomatique américain ne regagnera Tripoli que lorsque la situation l’autorisera. Les Nations unies ont déjà retiré leur personnel de Libye.
Les combats pour le contrôle de l’aéroport de Tripoli, à quelques kilomètres de l’ambassade des Etats-Unis, ont fait une cinquantaine de morts en deux semaines.
A Benghazi, dans l’est du pays, des combats entre les forces spéciales libyennes et des miliciens islamistes ont fait dix morts et une cinquantaine de blessés.