"Les Etats-Unis ne vont pas envoyer, de nouveau, des troupes (militaires) en Irak", a indiqué M. Obama lors d’une intervention devant la presse à la Maison Blanche, faisant savoir qu’il a demandé à son équipe de sécurité nationale de préparer d’autres options en vue de soutenir le gouvernement irakien.
"Je compte examiner ces options dans les jours qui viennent", a-t-il ajouté, soulignant toutefois que les dirigeants irakiens "doivent faire preuve de sérieux et de sincérité dans leurs efforts pour mettre fin aux différences ethniques dans le pays".
Les islamistes radicaux de l’Etat islamique en Irak et au Levant avaient pris le contrôle, au début de la semaine, de la province de Niniveh et sa capitale Mossoul et continuent d’avancer vendredi vers Bagdad via trois axes après avoir renforcé leur emprise sur plusieurs autres villes du nord.
"Il incombe désormais à l’Irak, un pays souverain, de résoudre ses propres problèmes", a souligné par ailleurs le chef de l’exécutif américain, relevant que la vague de violence qui traverse le pays "doit éveiller la conscience des dirigeants et attirer leur attention à la nécessité de résoudre les problèmes sous-jacents au lieu de recourir à la guerre ou de dépendre de l’aide militaire des Etats-Unis".
Réagissant à la réponse américaine à la situation actuelle en Irak, le sénateur républicain John McCain s’est élevé, dans une interview à la chaine d’information "MSNBC", contre la performance de l’équipe chargée de la sécurité nationale au sein de la Maison Blanche en demandant à Obama de "virer" les membres de cette équipe qui a "totalement échoué dans sa mission".
"C’est à l’équipe de sécurité nationale de penser à une stratégie pour faire face à la menace émanant de l’Irak", s’est indigné McCain, indiquant que le président Obama a du faire appel à l’expertise du Général David Petraeus, ancien patron du contingent US en Irak.