"Du moment que le Maroc ne fait plus partie de l’UA, il serait indiqué à cette organisation et aux parties concernées par ce différend de se référer aux seules décisions de l’ONU", a indiqué M. Kanda, dans une déclaration à la MAP, en réaction à la nomination de l’ancien président mozambicain, Joaquim Chissano, en tant qu’"envoyé spécial" pour la question du Sahara.
La décision de l’UA de désigner un prétendu "envoyé spécial" pour le dossier du Sahara marocain a été "rejetée catégoriquement" par le Maroc.
Le Royaume "ne se sent aucunement concerné par cette décision unilatérale", a souligné le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, précisant que "l’UA n’a aucune base juridique, ni fondement politique ou légitimité morale pour intervenir de quelque manière que ce soit dans ce dossier".
Le Maroc avait proposé aux Nations unies, en avril 2007, un plan d’autonomie élargie pour ses provinces du Sud qui permettra aux populations de gérer leurs propres affaires, sous souveraineté du Royaume, a rappelé M. Kanda, faisant état du soutien des puissances internationales à cette proposition jugée "crédible" et "sérieuse".
"Nous à L’UARM, nous sommes contre l’éclosion d’un micro-Etat dans la région du Maghreb, dont la destinée sera détenue et commandée à distance par d’autres pays de la région", a-t-il relevé, affirmant qu’un Maroc stable et prospère, avec le règlement définitif de la question du Sahara, contribuera davantage à la concrétisation de la coopération interafricaine et Sud-Sud.
Dans ce sens, il a fait remarquer que la stabilité du Royaume et de la RDC, sur les plans politique, économique et social, constitue un facteur essentiel pour la favorisation et la promotion de la coopération Sud-Sud.