Ukraine: Catherine Ashton n’a pas écarté d’imposer des sanctions ciblées supplémentaires en l’absence de désescalade
L’UE continuera à surveiller de près l’évolution de la situation en Ukraine et examinera si nécessaire d’éventuelles mesures individuelles supplémentaires, a affirmé Mme Ashton, rappelant que 15 noms ont été ajoutés lundi à la liste des personnes soumises à des sanctions pour avoir menacé l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine.
La haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité s’est dite en outre "alarmée" par la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de l’Ukraine, notant que les actes de violence et d’intimidation menés par certains groupes armés compromettent le fonctionnement normal des institutions légitimes de l’Etat et vont à l’encontre de la Déclaration de Genève du 17 avril qui a fixé les principales étapes de désescalade.
Mme Ashton, qui a appelé la Russie à prendre des mesures concrètes en faveur de l’accord de Genève, s’est félicitée des actions prises jusqu’ici par le gouvernement ukrainien qui s’est engagé à renforcer les pouvoirs des régions et à accorder un statut spécial à la langue russe, et qui a élaboré une loi d’amnistie pour les séparatistes ayant déposé les armes.
La chef de la diplomatie de l’UE a ajouté, d’autre part, que les Vingt-Huit soutiennent fermement la mission de surveillance spéciale de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Ukraine et examinent les demandes d’aide supplémentaire pour permettre à cette mission de jouer pleinement son rôle.
La liste noire européenne comporte un total de 48 personnes faisant l’objet de sanctions liées aux actions menaçant l’intégrité territoriale de l’Ukraine, dont plusieurs proches du président russe Vladimir Poutine, le chef d’état-major de l’armée russe et le patron du renseignement militaire, ainsi que deux vice-présidents de la Douma.