Une exécution tourne mal dans l’Oklahoma
Un condamné à mort a succombé à un infarctus mardi dans l’Oklahoma, quelques minutes après qu’un médecin eut ordonné l’arrêt de son exécution en raison des effets indésirables provoqués par une injection létale. Ce fiasco ne devrait pas manquer de relancer le débat aux Etats-Unis sur les nouveaux cocktails mortels utilisés par certains Etats.
"Nous pensons qu’une veine a éclaté et que les drogues n’ont pas fait le travail escompté", a expliqué un porte-parole.
Les laboratoires pharmaceutiques européens étant de plus en plus réticents à voir leurs produits utilisés pour des exécutions, l’Oklahoma et plusieurs autres Etats américains cherchent des produits alternatifs pour faire appliquer les condamnations à mort.
Mais ces nouveaux cocktails sont contestés par les avocats des condamnés car on les soupçonne de provoquer des souffrances indues et de violer les dispositions constitutionnelles contre les traitements cruels ou inhabituels.
Ziva Branstetter, qui assistait à l’exécution de Clayton Lockett, a déclaré sur MSNBC que ce dernier s’agitait dans tous les sens et semblait se tordre de douleur. Les autorités ont très vite fermé la scène aux témoins à l’aide d’un rideau.
L’exécution de Clayton Lockett avait été suspendue il y a plusieurs semaines en raison d’un recours déposé par des avocats pour connaître les produits utilisés pour les exécutions, que l’Etat refuse de dévoiler.
L’exécution de Charles Warner, un autre détenu, prévue après celle de Clayton Lockett a été reportée de deux semaines.
Clayton Lockett, 38 ans, a été condamné pour viol, meurtre et enlèvement lors d’une équipée meurtrière avec deux autre hommes en 1999. Il avait tiré sur une adolescente qu’il avait ensuite enterrée vivante. Charles Warner, 46 ans, a été condamné pour le viol et le meurtre en 1997 d’une fillette de onze mois, fille de sa compagne de l’époque.