Algérie: l’inflation ramenée à 3,3 % après un pic historique en 2012

Le taux d’inflation en Algérie a été ramené à 3,3 pc en 2013, après le pic historique de 8,9 pc atteint l’année d’avant, a affirmé l’Office national des statistiques (ONS).

"Les prix à la consommation ont augmenté de 3,25 pc, situant l’évolution annuelle du taux d’inflation en 2013 à 3,3 pc", a indiqué mercredi l’ONS, précisant que cette variation est due, en particulier, à une hausse de seulement 3,25 pc des biens alimentaires, contre une forte augmentation de 12,22 pc en 2012.

Ainsi, les produits agricoles frais ont connu une augmentation relative de 4,02 pc, contre une flambée de 21,37 pc durant la même période de comparaison, a détaillé la même source, ajoutant que les prix des services ont légèrement évolué, passant de 5 pc à 6,2 pc en 2013.

Cette performance, meilleure que les prévisions du gouvernement tablant sur une inflation à 3,5 pc, "constituera un pas vers un retour aux prix d’avant 2012", a assuré le ministre des Finances Karim Djoudi, cité par l’agence APS.

La maîtrise du taux d’inflation constitue une "préoccupation constante" pour les pouvoirs publics algériens engagés, selon le ministre, dans "une politique de préservation du pouvoir d’achat des citoyens".

L’Algérie mène une politique de subvention soutenue des produits de base et énergétique, à laquelle elle consacre, selon des estimations non officielles, quelque 30 pc des recettes d’hydrocarbures, qui restent de très loin la principale source de revenus du pays, avec un montant de 63,7 milliards de dollars en 2013.

L’effondrement de l’excédent commercial algérien, qui a perdu près de la moitié de sa valeur en 2013, pourrait amener le gouvernement à revoir la politique de subventions, considèrent des observateurs locaux, qui écartent toutefois cette perspective dans l’immédiat, puisque 2014 est l’année de l’élection présidentielle, prévue le 17 avril prochain.

Dans son rapport annuel de 2012, publié en septembre dernier, la Banque d’Algérie avait mis en garde que le risque d’inflation pourrait "contrarier les acquis en matière de stabilité du cadre macroéconomique et constituer un défi sur le moyen terme pour l’économie nationale".

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