Comme cela a été fait à Paris, "nous irons sur un +Business dialogue+, avec le gouvernement et le secteur privé", a annoncé Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), lors d’une conférence de presse au siège du Medef à Paris.
Le Business dialogue est un groupe de sociétés invitées à participer aux débats de la négociation climatique de la Conférence de Paris.
En effet, a souligné Miriem Bensalah-Chaqroun, "un chef d’entreprise doit évaluer son risque, savoir où il va, et si le législateur, l’exécutif, ne mettent pas les plateformes nécessaires, on a beau bouger, gesticuler dans notre coin, on ne fera pas (…) un changement de paradigme".
Elle a ajouté qu’avant la tenue de la COP22, une "Business and climate summit" sera organisée, comme à Paris en mai 2015. Les dirigeants internationaux d’entreprises y avaient notamment demandé la fixation d’un prix du carbone.
En 2016, la thématique de ce sommet économique "sera fondamentalement l’énergie en Afrique, l’eau, le développement durable et la sécurité alimentaire sur place. (…) Nous avons les effets de ces changements et nous avons besoin de continuer à être au coeur du débat, mais également avoir les fonds nécessaires" pour passer à une économie bas carbone, a détaillé la présidente de la CGEM.
Des dirigeants d’entreprises et responsables de fédérations patronales de 20 pays, ainsi que de l’Union Européenne, se sont réunis mardi et mercredi à Paris pour un "sommet mondial des entreprises sur l’énergie et le changement climatique".
Dans une déclaration commune publiée mercredi, ils ont demandé que soit signé "un accord ambitieux et global".
"Ce que nous attendons de cette COP21, c’est une déclaration, c’est un objectif partagé, ambitieux entre les pays, réaliste, (…) permettant de mettre en place un cadre, un objectif, et surtout un outil de mesure", a commenté lors de la conférence de presse Pierre Gattaz, le président du Medef, l’organisation patronale française.
Mardi, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait salué les progrès effectués par les entreprises dans la lutte contre le changement climatique, mais appelé l’ensemble des entreprises de la planète à y participer.