Le FPI "constate avec regret que les conditions d’une élection transparente et démocratique sont loin d’être réunies", selon un communiqué des "frondeurs" du FPI transmis à l’AFP.
Ces "frondeurs", dont certains responsables sont en prison, demandent aux "militants et au peuple souverain de Côte d’Ivoire de ne pas s’associer à une mascarade d’élection aux conséquences imprévisibles".
Cette faction du parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, secoué par des dissensions interne, a "mis en garde quiconque prétendrait se présenter à l’élection présidentielle frauduleusement au nom ou sous la bannière du FPI".
Deux camps s’affrontent depuis quelques mois au sein du parti. Les "frondeurs" font de la libération de l’ancien président ivoirien "le coeur de la stratégie de lutte du parti". Le second, conduit par Pascal Affi N’Guessan, le "chef" du parti, investi début août candidat à la présidentielle du 25 octobre, aspire à s’investir dans le jeu politique.
Cette décision de boycott intervient au lendemain d’une protestation d’opposants affirmant avoir été empêchés de tenir un meeting à Korhogo (nord, fief du parti au pouvoir). Une accusation démentie par les responsables du parti au pouvoir.
La Côte d’Ivoire organise le 25 octobre une élection cruciale pour la stabilisation du pays, après la crise post-électorale de 2010-2011. Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara.