Selma Elloumi Rekik: «Si le tourisme s’écroule en Tunisie, l’économie s’écroule»
L’attentat sanglant de vendredi contre un hôtel en bord de mer met à mal le secteur touristique tunisien. Tunis évalue son impact à près de 500 millions de francs.
«Il y a des évaluations qui sont faites», a-t-elle poursuivi. Elle a également annoncé une série de «mesures d’urgence» visant à soutenir les professionnels du secteur touristique, comme des «prêts exceptionnels (…) pour financer l’activité des établissements touristiques pour les saisons 2015 et 2016».
Mme Elloumi a encore indiqué que le gouvernement avait décidé de supprimer la taxe de sortie du territoire de 30 dinars (14 francs) imposée l’an dernier aux étrangers non-résidents. Cette suppression ne pourra toutefois intervenir qu’une fois approuvée par le Parlement.
Si le secteur s’écroule, l’économie s’écroule
En outre, les touristes venant en voyage organisé de Chine, d’Inde, d’Iran et de Jordanie pourront désormais obtenir un visa à leur arrivée à l’aéroport. «Si ce secteur s’écroule (…), l’économie s’écroule», a mis en garde la ministre.
Trente-huit personnes ont été tuées vendredi lorsqu’un étudiant tunisien de 23 ans a ouvert le feu sur les vacanciers dans un hôtel de la zone touristique de Port El Kantaoui avant d’être abattu. L’attentat a été revendiqué par l’Etat islamique (EI).
Depuis la révolution de 2011 qui a chassé du pouvoir le dictateur Zine Al Abidine ben Ali, la Tunisie fait face à une menace djihadiste croissante qui, couplée avec les bouleversements politiques et les tensions économiques et sociales, a pesé sur le tourisme. Ce dernier représente près de 7% du PIB et plus de 400’000 emplois directs et indirects.