"L’Egypte est un pays souverain. Il entretient des relations avec d’autres pays, comme le font les Etats-Unis. Nous avons notre propre relation en matière de sécurité et je ne dirais donc pas que c’est une source de préoccupation ici", a déclaré la porte-parole du département d’Etat Jennifer Psaki.
Interrogée pour savoir si Washington redoutait que Le Caire ne cherche à "remplacer" les Etats-Unis par la France ou la Russie en matière d’armement, Mme Psaki a répondu: "Je ne crois évidemment pas que nous voyions les choses de cette manière".
La France doit signer lundi avec l’Egypte sa première vente de Rafale à l’étranger, une victoire économique et l’affirmation d’un partenariat stratégique, mais aussi un contrat qui suscite de vives critiques d’associations des droits de l’homme en raison de la nature du régime de Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l’armée élu président en mai après un coup d’Etat en juillet 2013.
Les Etats-Unis sont le partenaire stratégique historique de l’Egypte et lui allouent chaque année 1,5 milliard de dollars d’aide, dont environ 1,3 milliard en assistance militaire. Une partie de celle-ci avait été gelée en octobre 2013 et conditionnée à des réformes démocratiques après la terrible répression contre les partisans des Frères musulmans de l’ancien président islamiste Mohamed Morsi.