Michel Aoun élu président du Liban, Saad Hariri, premier ministre
L’ex-général chrétien Michel Aoun est devenu lundi le nouveau président libanais, mettant fin à un vide institutionnel de deux ans et demi causé par de profondes divisions liées notamment à la guerre en Syrie.
Il devrait annoncer jeudi le nom du Premier ministre qui sera certainement l’ancien chef du gouvernement Saad Hariri, 46 ans.
Proche allié du Hezbollah chiite depuis dix ans, l’ancien général chrétien, âgé de 81 ans, a été élu en application d’un accord conclu avec son ancien adversaire, le sunnite Saad Hariri, à qui devrait revenir le poste de Premier ministre.
Au premier tour de scrutin, il lui avait manqué deux voix pour réunir la majorité qualifiée des deux tiers, soit 86 voix, sur 128 sièges. N’était plus requise à partir du second tour qu’une majorité simple de 65 voix et Michel Aoun en a recueilli 83. Il était opposé formellement à Sleiman Frangié, mais ce dernier avait appelé ses soutiens à voter blanc.
Des feux d’artifice ont été tirés dans le ciel de Beyrouth à l’annonce de son élection, retransmise en direct à la télévision.
Dans son discours d’investiture, Michel Aoun s’est engagé à lutter "préventivement" contre le terrorisme et à empêcher que des "incendies" régionaux se propagent au Liban.
Il a ajouté que tout règlement de la crise syrienne devait assurer le retour en Syrie des réfugiés présents au Liban, qui sont au nombre de 1,5 million.
Michel Aoun n’a en revanche pas mentionné certaines des questions les plus épineuses de la vie politique libanaise: l’arsenal du Hezbollah et la position de Beyrouth vis-à -vis de la guerre en Syrie (officiellement, le gouvernement parle de "dissociation"). L’IRAN SE FÉLICITE
L’Iran a salué lundi son élection, y voyant une victoire pour le Hezbollah.