Donald Trump choisit une ligne dure sur l’immigration
Donald Trump a repris la ligne dure contre les immigrés clandestins qui a fait son succès aux primaires républicaines. Mais cette stratégie pourrait l’empêcher de combler son retard auprès de l’électorat hispanique et des Américains modérés.
L’arsenal répressif présenté, ainsi que la véhémence de ses propos contre le coût et le danger de l’immigration clandestine pour les citoyens américains, a relégué au second plan sa visite surprise au président mexicain le même jour, à Mexico.
Cette rencontre, sa première avec un chef d’Etat, lui avait permis de hausser sa stature et de prouver qu’il valait mieux que la caricature xénophobe et impulsive dépeinte par ses détracteurs. Il avait témoigné de son admiration pour le peuple mexicain et qualifié M. Peña Nieto d’ami. Le seul couac est venu du fait qu’il n’ait pas discuté directement de la facture qu’il entend faire payer au Mexique pour la construction d’un mur à la frontière, l’une de ses promesses phares.
Le voyage aurait pu être un tournant et initier un début de réconciliation avec les Américains d’origine hispanique, écoeurés par plus d’un an d’attaques sans relâche contre les immigrés.
Le républicain en a désespérément besoin. A 68 jours de l’élection présidentielle, Hillary Clinton recueille 42% des intentions de vote, devant Donald Trump (38%), le libertarien Gary Johnson (7,6%) et la verte Jill Stein (3%), selon la moyenne calculée par le site Real Clear Politics.
Dans le dernier sondage Fox News, seuls 21% des électeurs qui ne sont pas blancs disent soutenir Donald Trump.