Avant même que le parti de droite Les Républicains (opposition) et le Parti socialiste au pouvoir n’aient désigné leurs représentants, ou que François Hollande et Nicolas Sarkozy n’aient fait connaître leurs intentions, le casting pour l’an prochain ressemble beaucoup à celui de 2012.
Les dates envisagées pour le scrutin sont le 23 avril pour le premier tour et le 7 mai pour le second.
Sur dix candidats actuellement déclarés, six l’étaient déjà il y a cinq ans : Marine Le Pen, présidente du parti d’extrême droite Front national, 47 ans, Jean-Luc Mélenchon (gauche radicale, 64 ans), Nathalie Arthaud (extrême gauche, 46 ans), Nicolas Dupont-Aignan (droite souverainiste, 55 ans), Philippe Poutou (extrême gauche, 49 ans) et Jacques Cheminade, 74 ans, dernier en date à s’être dévoilé ce lundi et qui se présente comme un candidat anti-système.
Un septième postulant, l’écologiste Antoine Waechter (67 ans) était déjà en course il y a près de 30 ans, en 1988. Seuls trois des candidats pour l’année prochaine, un député centriste, Jean Lassalle, 60 ans, un maire, Paul Mumbach, 64 ans, et Bastien Faudot (gauche souverainiste), 37 ans, font figure de "petits nouveaux".
Pour être officiellement candidats, les prétendants doivent réunir 500 parrainages d’élus. Un texte législatif en discussion prévoit la publication intégrale de la liste des élus parrainant un candidat, au lieu d’un extrait de 500 noms tirés au sort. Une publicité qui pourrait dissuader des élus de soutenir des petits candidats, ce qu’ils pouvaient faire discrètement auparavant.
Pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’institut de sondages Ifop, un casting "trop proche de celui de 2012" pourrait "fabriquer de l’abstention".
Election phare de la vie politique française, la présidentielle suscite toujours de multiples candidatures: dix candidats en 2012, 12 en 2007 et 16 en 2002. En 2012, cinq des dix candidats avaient rassemblé un total de 6% des voix à eux tous.