"La tentative de Maduro d’exclure les partis d’opposition de l’élection présidentielle est une nouvelle mesure extrême pour fermer l’espace démocratique au Venezuela et consolider le pouvoir de sa dictature autoritaire", a dénoncé lundi le département d’Etat américain.
Alors que le pays est au bord de la faillite, le chavisme (du nom du défunt Hugo Chavez, président de 1999 à 2013) a raflé 308 des 335 mairies, contre 242 précédemment, a annoncé le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV).
Lors de ce scrutin traditionnellement peu populaire, la participation a été de 47,32%, selon le Conseil national électoral (CNE).
"A présent, préparons-nous pour de grandes victoires en 2018!", a lancé dans la nuit de dimanche à lundi le dirigeant socialiste devant ses partisans.
Le Venezuela, riche en pétrole, fait face à de graves difficultés pour rembourser dans les temps à la fois sa dette souveraine évaluée à 150 milliards de dollars et celle du groupe public pétrolier PDVSA, qui en représente à elle seule 30%.
Vendredi, le pays a de nouveau été déclaré en défaut de paiement sur deux remboursements d’emprunts obligataires par l’agence de notation S&P Global Ratings.
M. Maduro a annoncé dimanche que les principaux partis d’opposition seraient exclus du scrutin présidentiel: "Tout parti qui n’a pas participé aujourd’hui et qui a appelé au boycott des élections ne peut plus participer", a-t-il déclaré, affirmant qu’il s’agissait là d’un "critère de l’Assemblée nationale constituante", intégralement composée de partisans du chef de l’Etat.
Lors d’une réunion lundi au Vatican, Julio Borges, le chef du Parlement, contrôlé par l’opposition mais privé de l’essentiel de ses pouvoirs par l’Assemblée constituante, a exigé des garanties "qui rendent viables des élections présidentielles justes". (afp)