"Si je devais choisir une équipe maintenant, mon choix se porterait sur la France", confiait récemment l’ex-international anglais Gary Lineker sur le site de la Fifa. "Regardez leurs joueurs: un bon gardien, une défense très forte et des milieux très talentueux. Kanté est incroyable. Devant, ils ont Mbappé qui a le potentiel d’une superstar. C’est une équipe en forme qui sera dans le coup, c’est sûr". 
Kylian Mbappé, et ses 18 ans, tout le monde en parle. Comme un autre ancien attaquant des Trois Lions, Michael Owen. "Le Mondial peut révéler une future star. Actuellement, le haut niveau est dominé par Ronaldo et Messi. Mais ça ne sera pas toujours le cas. Et je pense que ce peut-être Mbappé ou Neymar", a-t-il lâché sur les médias du groupe L’Equipe en marge du Ballon d’Or 2017.
Didier Deschamps, sélectionneur des Bleus, refuse l’étiquette de favori et celle de chanceux qui lui colle à la peau (groupe C avec Pérou, Australie et Danemark). "Si on se rappelle, on avait ce sentiment unanime en 2002 et 2010 (éliminations au 1er tour)… Un tirage sur le papier peut laisser penser que… mais aujourd’hui, dans le football de haut niveau, il faut battre tous nos adversaires, avoir le respect, l’humilité nécessaires".
Le Japon devant… l’Angleterre
La société de statistiques Opta a aussi dévoilé ses prédictions: pour elle, le Brésil de Neymar arrive en tête des favoris pour la victoire finale devant l’Allemagne, l’Argentine (qui a pourtant peiné en qualifications) et la France. La dernière équipe de ce classement, c’est le Maroc d’Hervé Renard. Et le Japon entraîné par Vahid Halilhodzic est 10e devant notamment l’Angleterre d’Harry Kane.
"Les candidats au titre? L’Espagne, le Brésil, l’Allemagne… La France. Je crois qu’en ce moment, ce sont les sélections qui donnent la meilleure impression, celles qui jouent le mieux, et qui ont les meilleures individualités". Qui a dit ça? Lionel Messi, récemment, à TyC Sports.
Et la suite de ses propos ne sont pas vraiment optimistes pour son Albiceleste, vice-championne du monde en titre: "Si nous faisons de mauvais résultats au Mondial-2018, nous devrions tous quitter l’équipe nationale". Pour rappel, "la Pulga" est tombée dans le groupe D en compagnie de la Croatie, de l’Islande et le Nigeria.
"Je pense que le Mondial va être énorme pour les Brésiliens", lance pour sa part Neymar sur le site de la Fifa. Il a une revanche à prendre avec cette compétition, quittée blessé en 2014 avant le terrible 7-1 infligé à la Seleçao en demi-finale par l’Allemagne. "J’ai beaucoup pleuré et je me demandais ce qui m’était arrivé", se remémore le joueur du PSG. Et alors comment sent-il la fin du Mondial cette fois? "En 2018, Neymar sera très content au Mondial", conclut-il dans un rire en parlant de lui à la troisième personne.
Finale Brésil-Argentine ?
TV Globo, la plus grosse chaîne du Brésil, voyait déjà la Seleçao affronter l’Argentine en finale, après avoir éliminé l’Espagne en demies, l’Angleterre en quarts et le Mexique en huitièmes.
Vicente Del Bosque, ancien sélectionneur de l’Espagne (2008-2016), distingue lui un avenir radieux pour la nouvelle Roja. "Nous sommes dans une période d’espoir, d’enthousiasme et j’ai toute confiance en cette sélection espagnole. Elle fait partie des équipes prétendantes à ce Mondial", insiste le débonnaire moustachu au micro de la chaîne espagnole Cuatro.
Mais la confiance n’est pas qu’espagnole. "Nous serons probablement les favoris": Joachim Löw, le sélectionneur de la Mannschaft tenante du titre, ne cache pas les attentes autour de sa formation.
Voilà pour les gros. Et les autres alors? C’est parfois la soupe à la grimace. "Je ne suis pas optimiste quant aux chances du Japon", déclare dans un entretien l’AFP Philippe Troussier, qui avait hissé les "Samouraïs Bleus" en 8e de finale lors de la Coupe du monde à la maison en 2002, co-organisée avec la Corée du Sud.
"Le fait qu’ils affronteront la Colombie et le Sénégal (avant de terminer face à la Pologne de Robert Lewandowski) pour leurs deux premiers matches n’est pas une bonne nouvelle" et "ce sera difficile". "Vous avez besoin d’individualités capables de faire la différence, or le Japon n’a pas cela", conclut-il. Rendez-vous du 14 juin au 15 juillet.