"Nos autorités (…) ont dit que la Chine se tiendrait prête à participer à la phase de reconstruction lorsqu’elle commencera et le gouvernement chinois va encourager les entreprises chinoises à entreprendre des projets" sur place, a déclaré Xie Xiaoyan, à un groupe de journalistes.
"Nous devons nous préparer à la reconstruction du pays parce que c’est un pays détruit (…) donc le pays et les gens ont besoin de cette reconstruction", a-t-il insisté.
Après plus de 6 années de conflit, qui ont fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés, l’ONU estime qu’il faudra au moins 250 milliards de dollars pour reconstruire la Syrie.
"C’est une énorme somme d’argent. Un ou deux pays à eux seuls ne peuvent pas s’en charger. Il faut que d’autres pays participent. (…) Il faut des efforts concertés" au niveau international, a expliqué M. Xie.
"La Chine est prête à participer, mais nous voudrions que le reste de la communauté internationale se joigne à nous", a-t-il dit.
Il a également souligné que cette reconstruction devait se faire sans pré-condition, si ce n’est garantir que la sécurité soit assurée pour les entreprises travaillant sur place.
"Comme quand nous disons que l’avenir de la Syrie doit être décidé par le peuple syrien, (…) comme quand nous disons que les parties ne doivent pas venir négocier avec des pré-conditions, quand nous parlons de la reconstruction, les mêmes principes doivent être appliqués. Faisons la, n’établissons pas de pré-conditions", a affirmé l’envoyé spécial chinois, interrogé sur le sort du président syrien Bachar al-Assad.
Il a toutefois souligné que la reconstruction devait attendre que "la situation soit stable, qu’un cessez-le-feu tienne".
Le médiateur de l’ONU sur la Syrie Staffan de Mistura a annoncé jeudi que les négociations de Genève, qui ont démarré le 28 novembre, allaient se poursuivre jusqu’au 15 décembre et se concentrer sur la rédaction d’une Constitution et l’organisation d’élections supervisées par l’ONU.
"L’extension de ce cycle (de négociations, ndlr) doit être salué (…) et encouragé", a estimé M. Xie, soulignant toutefois que les parties avaient encore de "sérieuses différences" sur des "sujets majeurs".
"La route à venir n’est pas facile. (…) Ils doivent aussi faire preuve de compréhension mutuelle, de dialogue, car c’est la seule solution et ils doivent faire des compromis quand c’est nécessaire", a-t-il assuré. (afp)