Clôture à Marrakech des travaux du 11ème Forum mondial sur la migration et le développement
Les travaux du 11è Forum mondial sur la migration et le développement (GFMD), coprésidé deux années durant (2017-2018) par le Maroc et l’Allemagne, ont pris fin, vendredi soir à Marrakech.
Intervenant à la cérémonie de clôture de cet important événement qui traite de la migration dans son rapport avec le développement, le coprésident du Forum, El Habib Nadir, a mis en exergue le succès et l’engouement suscité par cette édition de Marrakech, comme en témoigne le nombre important des participants, un chiffre record, a-t-il dit, jamais enregistré au niveau du GFMD avec la présence de 45 ministres et vice-ministres, de plus de 2.000 délégués, d’une trentaine d’acteurs de la société civile et de plus de 100 représentants du secteur privé et d’une quarantaine d’organisations internationales, venus de 135 pays des quatre coins du monde.
Il a également passé en revue les réalisations, les différentes manifestations et rencontres organisées ainsi que le bilan de l’action du Forum au cours des deux années de cette coprésidence maroco-allemande, marquée notamment par l’ouverture sur la dimension locale avec l’implication des autorités locales dans les diverses sessions du GFMD et les réalisations des dix années d’existence de ce Forum, notant que l’organisation de ce conclave mondial marque un tournant historique de la gouvernance globale de la question migratoire. Il a fait savoir que le Forum a été sollicité pour contribuer au processus d’élaboration du Pacte international sur la migration.
M. Nadir a d’autre part, souligné l’enjeu énorme que représente la migration qui constitue le défi le plus important du 21ème siècle, ajoutant que la mobilité humaine est un phénomène global et que la migration doit être perçue comme "une base de développement" et "une opportunité pour toutes les parties, notamment pour les pays d’accueil et d’origine et les migrants eux-mêmes".
De son côté, le co-président du GFMD, l’Allemand Götz Schmidt Bremme, a mis en avant la contribution enrichissante de ce Forum mondial au débat sur ce sujet extrêmement important et sensible, soulignant que le partenariat fondé sur les compétences et le potentiel des migrants constitue une clé pour aborder les défis que pose ce phénomène.
Après avoir insisté sur le rôle important de la société civile dans ce sens, M. Bremme, qui est également ambassadeur d’Allemagne au Maroc, a fait remarquer que le phénomène migratoire "n’est pas la responsabilité uniquement des pays d’origine", mais il s’agit d’"une responsabilité partagée" car, a-t-il expliqué, "l’intérêt est partagé".
Au terme de cette séance de clôture, le flambeau a été remis à l’Équateur qui assurera la présidence de ce Forum mondial en 2019.
Les travaux de ce Sommet se sont articulés autour de plusieurs thématiques à savoir "tirer parti du potentiel que représentent les migrants en vue de renforcer la résilience", "mobilité Sud-Sud : tendances, schémas et apprentissage transférable", "adapter la gouvernance aux facteurs contemporains de la migration", "la participation des migrants à la prestation de services publics", "favoriser la mobilité régionale et la cohérence des politiques en faveur du développement" et "au-delà des envois de fonds : tirer parti de l’impact qu’ont la diaspora et les migrants sur le développement et promouvoir leur participation transnationale".
Le programme du Sommet comprenait aussi des sessions spéciales sur la Plateforme de partenariats du GFMD et l’avenir du forum (ouvert uniquement aux chefs de délégation), un Espace commun et des Réunions d’affaires du GFMD et événements parallèles.
La coprésidence germano-marocaine du GMFD a été axée sur la contribution du Forum au processus mené par les Nations Unies en vue de l’élaboration d’un Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière et l’examen de la mise en œuvre des engagements en matière de migration figurant dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030.
A noter que l’idée de créer un forum consultatif mondial sur la migration et le développement a été proposée lors du Dialogue de haut niveau sur la migration internationale et le développement, tenu les 14 et 15 septembre 2006 à l’Assemblée générale des Nations Unies par le Secrétaire général de l’ONU.