Les présidents Gustavo Petro (Colombie), Luiz Inacio Lula da Silva (Brésil), Luis Arce (Bolivie), ont présenté les résultats de cette rencontre, qui a réuni des délégations de tous les États amazoniens (Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Guyane, Pérou, Suriname et Venezuela).
Le président Lula a vivement critiqué le manque d’engagement des pays riches face à l’urgence climatique. Il a exigé que les promesses financières prises dans les conférences de l’ONU se traduisent en actes : « Ceux qui croient qu’il faut préserver la forêt doivent contribuer à son financement », a-t-il déclaré.
Il a rappelé que les 300 millions de dollars annuels promis lors de la COP29 à Bakou étaient insuffisants et plaidé pour des objectifs plus ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
De son côté, son homologue colombien, hôte du sommet, a souligné « l’importance stratégique » de cette réunion pour convaincre la communauté internationale que la crise climatique doit être placée au cœur des priorités mondiales.
Petro a insisté sur la nécessité d’arriver unis à la COP30, prévue en novembre prochain à Belém au coeur de l’Amazonie, afin que le monde choisisse « la préservation des vies humaines et de la culture » plutôt que « la famine et la guerre ».
Le sommet a également mis en avant la création du Centre international de coopération policière de l’Amazonie, qui sera inauguré le 9 septembre à Manaus (Brésil).
Ce mécanisme vise à coordonner les forces de sécurité de la région pour lutter contre l’exploitation minière illégale, le trafic de drogue, la contrebande d’armes et les marchés illicites qui menacent la forêt et les populations locales.
Les dirigeants ont réaffirmé que la protection de l’Amazonie doit inclure les peuples autochtones, les communautés riveraines et les petits producteurs, soulignant que « l’Amazonie n’est pas seulement faite d’arbres, mais aussi de gens qui y vivent et y respirent ».
Enfin, les huit pays se sont engagés à lancer lors de la COP30 le Fonds pour les forêts tropicales éternelles (TFFF), une initiative regroupant 73 pays en développement pour financer la lutte contre la déforestation et éviter que l’Amazonie n’atteigne un point de non-retour.
