Les constructeurs automobiles qui ne respectent pas la nouvelle norme (une moyenne de 93,6 grammes de CO2 par kilomètre pour leur flotte) s’exposent à de lourdes amendes, malgré les protestations de certains acteurs du secteur automobile.
« Changer les règles fausserait les règles du jeu” et placerait les fabricants dans une situation de “désavantage concurrentiel », a expliqué, vendredi, Wopke Hoekstra, commissaire européen au Climat, ajoutant que l’Europe ne souhaite pas analyser les nouvelles normes avant 2026.
Il a aussi assuré que les principaux constructeurs européens se disent »confiants » dans la réalisation des objectifs et s’opposent fermement à toute modification des règles.
Le mois dernier, l’ACEA, l’association regroupant les constructeurs automobiles européens, a demandé une concertation avec la Commission européenne afin d’éviter d’éventuelles amendes pour les acteurs du secteur qui n’atteindraient pas cette année les objectifs de réduction des émissions de CO2 en Europe.
Dans ce sens, le chancelier allemand Olaf Scholz avait prévenu à la fin de l’année dernière que les sanctions ne devaient pas peser sur l’industrie. « La Commission européenne doit trouver un moyen de garantir que les amendes n’affectent pas la liquidité financière des entreprises, qui doivent maintenant investir dans l’électromobilité, dans des produits et des véhicules modernes », avait-il encouragé.
Tous les constructeurs automobiles ne sont toutefois pas opposés aux nouvelles normes plus strictes. « Nous avons beaucoup investi dans l’électromobilité pour répondre aux normes plus strictes », avait ainsi relevé il y a quelques semaines le constructeur allemand BMW, notant que “les constructeurs automobiles savaient que les normes plus strictes allaient arriver et ont eu des années pour s’y préparer ».