L’Allemagne avait annoncé le 6 juillet cesser d’exploiter sa base de transport aérien au Niger ainsi que le retrait de ses soldats d’ici au 31 août et la fin de sa coopération militaire avec Niamey.
« Il n’était pas possible de continuer car la fiabilité qui existait auparavant n’était plus là », a déclaré Mme Baerbock, à l’occasion d’une visite en Côte d’Ivoire.
« Dans le même temps, nous n’avons pas stoppé l’aide humanitaire car le peuple du Niger n’est pas responsable de ce qui arrive », a ajouté la ministre allemande, lors d’un point de presse conjoint avec le président ivoirien, Alassane Ouattara.
Fin mai, l’Allemagne et le Niger avaient convenu d’un accord pour continuer à exploiter la base de Niamey jusqu’au 31 août, mais les négociations pour prolonger ce bail n’ont pas abouti.
Le Niger a formé avec le Mali et le Burkina Faso l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
« Nous souhaitons que ces pays soient aidés sur le plan humanitaire car les populations en ont besoin. Nous avons évoqué les risques que cela pose à la Côte d’Ivoire, à la frontière nord. Nous recevons plus de 60.000 réfugiés du Burkina et c’est un poids pour l’économie ivoirienne », a déclaré le président Alassane Ouattara.
Les échanges entre les deux parties ont concerné la coopération économique, et en particulier dans le domaine des énergies renouvelables. L’Allemagne a aidé à financer la première centrale solaire de Côte d’Ivoire, inaugurée plus tôt cette année à Boundiali, dans le nord.